3 – Des nouvelles propriétés de l’espace

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1- La contradiction entre la densité et la fluidité de l’espace.

A- – Un défi majeur avait été lancé aux physiciens de la fin du XIX siècle qui consistait à donner corps et propriétés à un être physique difficilement décelable : l’éther. L’expérience négative de Michelson et Morley devait mettre fin au dilemme puisqu’il fut impossible de montrer l’influence d’un quelconque vent d’éther. Ce faisant, on avait bâti cette expérience sur une préconception de l’éther et retenu sa simple propriété de ténuité. L’hypothèse d’une densité quelconque avait été rejetée et les ondes lumineuses ont été constituées en objets sui generis indépendants de l’éther, qu’ils traversent simplement.

Avec la disparition de l’éther, cette représentation d’ondes électromagnétiques sans substratum d’aucune sorte a subsisté et a été formalisée dans la théorie des champs électromagnétiques. Einstein, en fondant la relativité, n’a fait que prendre acte de cette disparition de l’éther en préservant simplement de l’espace son cadre nécessaire au positionnement et au déplacement des corps et des champs.

Il nous faut donc revenir à une physique pré-einsteinienne en interrogeant en aval même de l’expérience de Michelson et Morley qui avait posé l’éther comme une substance fluide sans traiter au fond la contradiction fluidité/densité.

B – En toute logique, la raison nous enseigne que s’il se trouvait une substance quelconque remplissant l’espace, celle-ci ne pourrait être qu’assez radicalement différente de la matière. S’il fut toujours jugé que la grande célérité des ondes électromagnétiques  supposait un milieu hautement dense incompatible avec la fluidité d’une substance n’offrant apparemment aucune résistance aux petites vitesses, c’est qu’il fut pris pour référence la densité et la structure discontinue de la matière.

S’il en était autrement, cette substance aurait été depuis longtemps identifiée. On ne saurait dès lors prêter à cette substance tous les attributs qui sont ceux de la matière. On pourrait même inverser la perspective et se demander s’il n’est pas tout aussi autorisé de déduire certaines particularités de la matière de celles présupposées de la substance de l’espace. Il nous semble en effet tout à fait pertinent de décider de l’ordre des déductions. Rien n’indique que la matière soit première et que tous les autres objets physiques doivent avoir des propriétés qui en découlent.

Nous pourrions ainsi attribuer à la substance de l’espace des propriétés que nous refusons à la matière comme celle d’être contradictoirement fluide et densité. Mais par définition, il ne pourra s’agir d’une densité comparable à celle de la matière car il faut bien que la substance de l’espace s’en distingue par un côté ou un autre. Nous pourrions nous référer à une densité première pour envisager ensuite les rapports qu’elle entretient avec celle de la matière ou densité dérivée. La physique quantique qui définit le vide comme un état de plus basse énergie ne trouverait rien à redire si nous accordions un substratum à cette énergie : à la densité première de cette substance correspondrait en effet l’état de plus  basse énergie.

Mais qu’est-ce qui pourrait expliquer cette densité première qui serait celle de l’espace ? Il faut se souvenir qu’une densité est un rapport entre une quantité de matière et un volume. Ce rapport suppose de contracter plus ou moins les molécules et atomes qui vont occuper  un volume déterminé. Cela implique une distance moyenne entre les éléments. La célérité de la propagation d’une vibration  va dépendre de cette densité c’est-à-dire de la distance séparant ces éléments. Plus ceux-ci seront proches et moins la distance parcourue par un élément pour heurter le suivant sera grande, plus vite la vibration se propagera. Dans les solides comme dans les liquides, la vitesse est fonction de la densité du milieu de propagation. C’est ce raisonnement qui a été appliqué à l’éther et on a conclut qu’il faudrait que celui-ci ait une densité inouïe pour pouvoir propager des ondes E.M à la vitesse fantastique de 299792 km/s. On se contenta de plaquer les propriétés de la matière pour interdire à l’éther un quelconque pouvoir mécanique de transmission des ondes.

Cette argumentation supposait qu’il soit possible de distinguer des éléments constitutifs de l’espace, qu’il existe une possibilité de séparer, d’individualiser ceux-ci pour appliquer le concept de densité qui implique un rapport entre un volume et des corps distincts. Or, il n’y a pas d’espace entre l’espace et ce rapport de densité revenait en fait à rapporter le volume de l’espace sur lui-même puisque nous avons affaire à une substance totalement homogène qui ne se donne pas comme discontinue. La mathématique de la densité ne peut donc s’y appliquer car nous nous trouvons devant une propriété tout à fait distincte de celle de la matière : l’absolue continuité de cette substance.

Ceci entraîne d’importances conséquences comme  l’impossibilité d’instaurer un vide entre deux morceaux d’espace, d’insérer un espace entre deux espaces, l’interdiction de pouvoir en prélever un échantillon pour le mesurer et nous en servir d’étalon. L’espace possède cette particularité qui le singularise : d’être une substance totalement homogène et insécable. La matière seule détient les attributs de la discontinuité. On ne peut découper un morceau  d’espace pour l’analyser et prouver sa réalité. Cette impossibilité pour apporter une preuve expérimentale directe, explique pourquoi la « substance » de l’espace, bien que supposée, a toujours fait l’objet de beaucoup de scepticisme

S’il s’agit d’une substance absolument dense telle que n’existe aucun espace entre ses éléments, la vibration initiale ne doit parcourir aucune distance pour ébranler le milieu. Elle peut donc se propager à une vitesse dont la valeur n’a plus rien à voir avec celles que nous connaissons pour les ébranlements dans les milieux matériels discontinus. Ainsi, seules les propriétés de continuité de l’espace pourraient autoriser une vitesse comme celle de la lumière.

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Vent-d'ether

Dans l’expérience de Michelson et Morlay, on supposait que l’éther extrêmement fluide devait se comporter comme un gaz constituant une matière homogène emplissant tout l’espace. Les ondes EM et la lumière devaient s’y propager et sa réalité être prouvée par un effet de freinage sur les corpuscules. Cet effet n’ayant pas été constaté, on a conclu à l’inexistence de l’éther. C’est sur cette disparition de l’éther que s’est construit la relativité. Il ne restait plus que l’espace comme contenant vide de tout contenu. Or, on ne cesse de prêter des propriétés à ce vide quantique et nous nous trouvons dans une situation paradoxale où un inexistant  » existe » par ses effets sans se voir attribuer un quelconque statut de réalité.


2 – L’hypothèse d’un espace à la fois rigide et fluide.

Une fois constatée que la densité absolue de l’espace était une condition nécessaire à la vitesse élevée de propagation des ondes électromagnétique nous retrouvons la contradiction  entre cette densité et  la fluidité constatée du mouvement en son sein. La densité extrême jugée nécessaire à la propagation des ondes électromagnétiques devrait interdire absolument tout mouvement en son sein.

Or, nous savons que la vitesse de propagation d’une onde ne dépend pas de l’intensité de l’impulsion mais de la densité du milieu. En conséquence, une faible impulsion – et en l’espèce le mouvement d’un corps -  peut déclencher le mouvement d’une onde qui se propage à la vitesse C. Cette très faible impulsion correspond à la constante h de Planck d’une valeur de 6.626E-36 J, énergie nécessaire pour engendrer une onde EM. On constate donc que le milieu, la substance de l’espace, présente une très faible inertie. Or plus l’inertie du milieu est grande, plus la célérité diminue et inversement, plus l’inertie du milieu est faible et plus la vitesse augmente.

Ainsi, ces deux éléments conjugués : rigidité de la substance de l’espace, faible impulsion pour créer une onde consécutive à une très basse inertie du milieu, permettent tout à la fois une vitesse c élevée de propagation d’une onde et d’autoriser la translation d’un corps dans l’espace apparemment sans résistance aux faibles vitesses. Il faut attribuer à l’espace ce caractère absolument original qui n’a pas d’équivalent pour la matière de pouvoir concilier extrême rigidité de sa substance et fluidité de celle-ci.

3 – La résistance inertielle de l’espace

Comment expliquer que l’espace ne semble pas opposer une résistance à laquelle on s’attendrait pour une substance totalement homogène ? Mais, n’y a-t-il pas de résistance, est-ce que fondamentalement un mouvement est possible sans qu’on y rencontre une résistance à celui-ci ?

S’il ne se rencontrait pas une  résistance au déplacement (hors l’attraction entre les corps) il ne coûterait rien de se mouvoir et nous retrouverions le problème des vitesses infinies. Si un tel mouvement était possible, si un espace vide sans substance était concevable, aucune énergie ne serait requise pour passer d’un lieu à un autre et les notions de distance et de discontinuité perdraient toute signification : la matière serait totalement homogène et il n’y aurait même pas d’espace comme cadre pour accueillir cette matière absolument dense.  Il faut bien que quelque chose sépare les corps, que les propriétés de l’espace interviennent dans la définition même du caractère discontinu de la matière. Il est nécessaire que l’espace lui-même comme cadre soit doté d’une certaine inertie et donc d’une substance qui va « retenir » le mouvement et l’empêcher d’être immédiatement infini.

Et en effet, nous retrouvons la question de l’origine d’une vitesse limite et d’une cause physique qui interdit aux corps d’atteindre une vitesse infinie. Nous avons vu (Ch. 2) que la résistance qui interdit l’illimité de la vitesse ne peut avoir pour cause une inertie interne à la particule telle qu’elle augmenterait sa masse relative en proportion de celle de son mouvement. Il faut donc une cause externe et celle-ci est la résistance opposée par la substance de l’espace à tout mouvement en son sein.

Si nous changions l’interprétation de l’équation de Lorentz, nous pouvons affirmer que la résistance croît comme le carré de la vitesse v de ce corps rapporté sur le carré de la vitesse de la lumière. Nous constatons que cette résistance est quasi nulle aux vitesses non relativistes. Par exemple, pour une vitesse de 3.000 km/seconde la correction relativiste est de l’ordre de 1.00005; Par conséquent la résistance de l’espace est insignifiante même à cette vitesse relativement élevée  si elle s’appliquait à des objets macroscopiques.

Ainsi, il est possible de  retourner  les équations de la relativité pour prouver tout à la fois que l’espace détient le principe premier d’une inertie externe à la matière, que cette inertie est proportionnelle à la vitesse des corps qui se déplacent dans son sein, et que cette résistance est cependant insignifiante aux petites vitesses. La densité absolue de l’espace ne serait donc pas incompatible avec l’extrême fluidité de ce milieu qui autorise tous types de mouvement, de la position de repos (l’espace comme cadre et contenant des objets) à la vitesse limite C.

En restituant à ce milieu des qualités mécaniques inertielles, nous réintroduisons la physique relativiste dans la mécanique générale. Les modalités mathématiques d’expression de  cette résistance étant strictement identiques dans leurs formes à celles qui traduisent la résistance au déplacement d’un corps dans un milieu matériel. La résistance croît comme le carré de la vitesse et tend vers une valeur limite qui est bien sûr celle de la lumière.

En définitive, l’espace doit posséder  la une certaine fluidité pour permettre le mouvement en opposant cependant une nécessaire inertie. Mais puisqu’il s’agit d’une substance «autre», nous ne pouvons la concevoir à partir des caractéristiques de la matière, ni l’en distinguer radicalement car il faut bien supposer des propriétés communes. Il devra s’agir de deux états d’un même être commun sur la base duquel s’opère leur différence: un changement d’état ne sera pas un changement dans la nature propre du constituant. Si  la substance de l’espace est dotée de cette propriété contradictoire, c’est bien ce qui la distingue de la matière.

On est amené à conclure que l’espace existe comme espace pour autant qu’il se constitue en substance. Il faut bien comprendre qu’un espace vide de substance n’a aucun sens puisqu’il n’y aurait pas  de cadre pour accueillir le mouvement : « il » serait  pur néant, le rien absolu. Car pour pouvoir s’enfoncer dans le néant, encore faut-il un « lieu  » où les choses puissent s’abîmer. Lorsque l’espace s’ouvre, il doit obligatoirement se donner comme substance. Cette substance n’occupe pas l’espace – ce qui différencierait contenu et contenant – mais il est cette unité originelle d’un contenant qui se contient lui-même.

4 – Le fondement de la vitesses limite

Pour qu’il y ait une vitesse limite il faut nécessairement une cause physique. Un corps qui se déplace dans un milieu matériel rencontre toujours à une résistance. Le mouvement n’est possible que s’il y a inertie. Un corps sans inertie ne pourrait être mis en mouvement car aucune énergie ne serait requise pour qu’il atteigne l’illimité de la vitesse. Le mouvement n’est possible que si un corps, une substance se trouve empêchée  de se mouvoir par un autre corps, une autre substance, une force. Pour qu’il y ait une vitesse limite il faut nécessairement une cause physique.

S’il se rencontre une vitesse limite C, c’est donc qu’une cause physique effective interdit l’illimité de la vitesse et impose un état d’inertie fondamental. Cette cause, c’est la résistance opposée par la substance de l’espace à tout mouvement en son sein. La relativité interdit à un corps de matière d’atteindre la vitesse C, mais laisse ouverte la possibilité de vitesses supérieures à C pour les ondes et les photons. Rien n’empêche en effet l’augmentation infinie de la substance constitutive du photon et rien n’explique non plus pourquoi à un certain seuil d’énergie se produit la rupture du photon en deux particules. La relativité constate une vitesse limite mais ne la fonde pas réellement en décrivant la nature exacte du phénomène qui la fonde.

Dès lors,  si l’inertie relative entre deux masses dites graves  a pour cause l’existence d’une force attractive réciproque, on ne peut arguer de la même cause lorsqu’une masse isolée est limitée dans son mouvement aux vitesses proches de celles de la lumière. Car, s’il n’existait pas une résistance externe à elle-même, rien n’interdirait à une quantité invariable de matière d’atteindre des vitesses variables sans limitation aucune. Il paraît contradictoire en effet que le porteur de l’action soit celui-là qui résiste à lui-même. En conséquence, le principe d’inertie en son fond ne paraît pas devoir relever d’une propriété attachée à la matière. S’il y a résistance, il y a substance. Et si la matière n’est pas la cause de sa propre résistance inertielle, alors il doit exister une substance différente de la matière qui oppose une résistance à la croissance ou à la réduction sans limites de la vitesse des corps.

Comme on le constate, la présence d’une substance constitutive de l’espace est entièrement déduite des conditions mêmes d’existence du mouvement. C’est à la fois une nécessité logique mais également une contrainte physique. L’interdiction d’atteindre la vitesse C pour la matière et supérieure à C pour les ondes et les photons est absolue  dans la théorie de la substance de l’espace. Cette interdiction résulte d’une impossibilité physique radicale.

Si nous affirmons qu’une énergie doit s’exercer sur un objet physique, une substance, l’onde EM ne peut se  définir comme un « grain d’énergie ». Si effectivement, l’onde est mise en mouvement par de  l’énergie, il faut bien que celle-ci soit supportée par un objet qui se trouve physiquement en mouvement. Enfin, puisqu’il s’agit d’ondes, il faut bien qu’elles résultent du déplacement d’une substance homogène seule susceptible de connaître un mouvement de type ondulatoire. En définitive, nous devons convenir que les propriétés des ondes électromagnétiques nous révèlent celles de la substance de l’espace.A contrario si les ondes n’étaient pas consécutives à la mise en mouvement d’un milieu homogène, elles devraient surgir du corps même des particules ou de celui des photons sans qu’il soit possible d’expliquer la procédure de transformation de la matière en ondes pour leur émission. Puisque les ondes sont consécutives au mouvement d’une particule chargée et peuvent accompagner le mouvement d’un photon, c’est bien qu’elles sont extérieures à ceux-ci.

Les ondes EM et la prématière se prouvent mutuellement : il ne saurait y avoir d’onde sans prématière, celle-ci se se montre dans l’existence de l’onde. Les nouveaux principes de physique n’ont donc guère besoin d’expérience décisive pour justifier leur vérité : il leur suffit de décrire ce qui existe, de donner un statut à l’objet qui est quotidiennement utilisé par tous : les ondes électromagnétiques.

Pour la physique quantique, les ondes ne constituent pas un objet distinct des corpuscules. L’expérience des trous de Young détruit la notion d’identité puisqu’une même réalité peut se présenter contradictoirement: l’être quantique n’est ni une onde, ni un corpuscule mais va dépendre du mode opératoire choisi pour sa détection.  C’est désormais le statut de l’observateur qui va déterminer la nature de l’objet qui n’a pas d’existence en soi. Pour cette philosophie idéaliste de la science, le réel n’existant que dans l’Idée (l’appareillage, la théorie, la mathématique), l’important sera l’efficacité de l’expérience, ce que permet à la perfection la fonction d’onde dont personne n’a jamais compris la signification.

L ‘onde est une vibration DE l’espace se propageant DANS l’espace et possède toutes les propriétés des ondes matérielles : diffraction, interférences, stationnarité, phases, longueurs, quantification de son énergie. Ces propriétés et attributs font de l’onde E.M. un objet physique à part entière aux côtés du photon et de la particule de matière.

Il est enfin possible de donner un statut véritable d’objet physique aux ondes qui résultent des vibrations et ébranlements d’un milieu constitué de prématière.

Il est bien évident que si on attribue à l’onde statut de matérialité, les problèmes soulevés par la mécanique quantique consécutifs à la dualité onde/corpuscule trouvent leur résolution dans le cadre de la théorie de la substance de l’espace. Les particules peuvent donc être guidées par l’onde qui les précédé et leur comportement déterminé par le mouvement de celle-ci. De même, les particules  interfèrent à distance par l’intermédiaire de leurs ondes respectives. Les particules peuvent en quelque sorte communiquer à distance leur position et les changements de leur trajectoire. Il n’y a là rien de très mystérieux qui distinguerait les déplacements des objets microscopiques des objets macroscopiques. Toute la physique des corps se mouvant dans un fluide peut parfaitement s’y appliquer. La physique, comme mécanique générale, présente une unité foncière qui rend caduque la distinction entre physique classique et physiques quantique et relativiste.

L’onde représente un mouvement de la prématière. Le photon roule, surf, sur l’onde : il se déplace à C. Le corpuscule de matière au contraire se meut dans la prématière et doit en affronter la résistance.

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5 – LA VITESSE CONSTANTE DE LA LUMIERE

L’existence d’une vitesse limite n’implique pas automatiquement que le corps qui l’atteint doit se déplacer également à une vitesse constante. En effet, on pourrait lui supposer plusieurs vitesses possibles dont la plus élevée serait la vitesse limite. Il faut donc qu’existât une cause à cette constante et celle-ci ne peut être liée soit aux propriétés du milieu, soit à l’objet qui se déplace. Or le photon de lumière ne connait pas de vitesse à inférieure à C et sa vitesse est immédiatement constante. Nous ne connaissons qu’un objet physique insusceptible de voir sa vitesse variée puisque celle-ci est liée aux propriétés du milieu : l’onde mécanique. L’onde n’est pas un objet isolé qui se meut mais il s’agit d’une transmission de la mise  en mouvement d’une quantité du composant d’un milieu qui se répercute à travers ce milieu. Si la vitesse du photon reste invariable, c’est que celui-ci est lié intimement à l’onde porteuse laquelle, comme tout onde mécanique ne saurait accélérer ni ralentir.

Ainsi, pour une onde classique, sa vitesse de déplacement dépend de la matière à l’intérieur de laquelle elle se propage. Puisqu’on ne peut accélérer une onde aquatique on ne saurait également accélérer une onde E.M dont vitesse de propagation dépend également des constituants du milieu. On peut seulement augmenter ou diminuer la longueur de l’onde, sa fréquence et son intensité en fonction de l’énergie. L’existence d’un milieu homogène ayant des propriétés mécanique apparait indispensable pour justifier la vitesse constante de la lumière.

La substance de l’espace ou prématière

Puisque cette substance manifeste son inertie lors des mouvements des corps dans l’espace, le «lieu» de cette substance sera également l’espace. L’espace comme contenant ne peut  se distinguer du contenu qui constitue sa substance. Et, puisque nous supposons des propriétés communes avec la matière, on nommera prématière la substance de l’espace. Le choix du terme prématière s’impose puisqu’on verra que toute matière en est issue et doit y retourner

6 – TRANSMISSION D’UN MOUVEMENT A DISTANCE

La transmission d’un mouvement entre deux corps ne peut se faire que par contact ou par l’intermédiaire d’un milieu homogène  qui a charge et qui transmet à l’autre l’énergie du mouvement. Dans un espace de nulle substance il est donc impossible que le mouvement soit transmis de l’un à l’autre. La relativité explique que cette action est rendue possible par l’existence de différents champs structurant l’espace. Or ces champs n’ont aucun support puisque l’espace n’a nulle consistance ni fonction mécanique.

En conséquence, seule l’existence d’un milieu homogène comme la prématière est susceptible de donner une réalité mécanique aux champs et permettre l’action et la transmission d’un mouvement à distance par l’intermédiaire de la mise en mouvement de ce milieu sous forme d’ondes électromagnétiques.

7- Conséquences sur le statut de l’onde.

La prématière s’appréhende immédiatement comme essen­tiellement dense et homogène et, consécutivement, son mouvement sera typiquement celui d’un milieu homogène: l’ondulation. S’il existe une substance différente de la matière pour justifier le principe d’inertie et la transmission d’un mouvement à distance, nous devons lui accorder les attributs de  la matérialité  que sont la résistance, la réception, la conservation et la transmission du mouvement. Ceci est conforme aux premiers principes : il ne peut y avoir d’effets sans qu’un objet physique existe. Lorsqu’un mouvement se propage dans un milieu homogène, sa célérité est fonction  de la densité des constituants de ce milieu. S’agissant de la densité de la substance de l’espace, on ne peut la rapporter à celle de la matière.

Puisqu’il n’y a pas d’espace «entre» l’espace, il faut nommer cette densité première ou absolue. Le propre de l’espace, à la différence de la matière est d’être continu, qu’il n’y a pas de séparation entre ses « éléments ». Elle peut se propager à une vitesse dont la valeur  ne peut se comparer avec celles que nous connaissons pour les vibrations dans les milieux matériels. Si l’on attribue à la prématière des propriétés mécaniques, celles d’un milieu homogène susceptible de mouvements ondulatoires, et une densité absolue qui suppose une vitesse élevée, il faut rechercher les phénomènes observés qui permettent de déceler son mouvement. Seules les ondes électromagnétiques qui se déplacent à la vitesse C. correspondent à ces exigences spécifiques et manifestent un état «autre» que celui de la matière.

La résolution de la contradiction fluidité/densité permet enfin de donner un substrat aux ondes électromagnétiques et une réalité à la théorie des champs. Dès lors à la question de savoir de quoi sont faites les ondes électromagnétiques, nous pouvons répondre : les ondes sont faites de la substance de l’espace.  Une  onde de prématière est un pur continuum insécable qui ne peut être compressée pour rapprocher ses constituants comme un gaz voire la matière laquelle comprend un distance entre ses éléments. Elle peut cependant assez facilement onduler puisqu’une énergie infime suscite une onde.  C’est ce continuum lié d’une onde qui explique ses propriétés d’intrication et de « communication instantanée à distance »

Si effectivement, d’après les considérations actuelles, les ondes sont de l’énergie, il faut bien que cette énergie soit supportée par quelque chose qui se trouve physiquement et concrètement en mouvement. Ce qui est sûr c’est  que les ondes sont consécutives au mouvement d’une particule chargée et peuvent également accompagner le mouvement d’un photon. Mais elles ne peuvent surgir ni du corps même des particules ni de celui des photons (lorsqu’il n’a pas annihilation). Elles sont extérieures à ceux-ci, les accompagnent, guident leur mouvement et à l’occasion elles peuvent même s’en séparer. L’onde est donc bien une vibration qui se propage dans l’espace, et chaque région de l’espace exécute cette vibration. L’onde est une perturbation ou une vibration plus ou moins complexe DE l’espace se propageant dans l’espace.

Ainsi,  l’onde E.M possède toutes les propriétés des ondes matérielles : diffraction, interférences, stationnarité, phases, longueurs, quantification de son énergie. Ces propriétés et attributs font de l’onde E.M. un objet physique a part entière et on doit lui reconnaître un statut d’existant aux côtés du photon et de la particule de matière. Ainsi, la contradiction entre la densité absolue de l’espace et son extrême fluidité peut être résolue à condition de différencier le mouvement interne d’un milieu homogène et celui d’un corps de matière qui se déplace dans ce milieu.

Il n’y a rien là de surprenant puisqu’il s’agit de décrire les propriétés d’un milieu homogène où l’on peut tout à la fois se déplacer dans un milieu (l’eau, l’air) et constater son ondulation (les ondes aquatiques ou sonores). Ici, la résistance croît comme le carré de la vitesse et celle-ci va dépendre de la densité de la substance. Le principal facteur jouant sur la valeur de la vitesse du son est la densité du milieu de propagation : dans un gaz, sa vitesse est plus faible que dans un liquide. Par exemple, le son se propage à 340 m/s (1224 km/h) dans l’air à 15°C à 1 435 m/s (5166 km/h) dans l’eau douce et environ 1 500 m/s (5400 km/h) dans l’eau de mer.

Il est bien évident que si on attribue à l’onde EM des attributs de la matérialité les problèmes soulevés par la mécanique quantique consécutifs à la dualité onde/corpuscule trouvent leur résolution dans le cadre de la théorie de la substance de l’espace. Les particules peuvent donc être guidées par l’onde qui les précédé et leur comportement déterminé par le mouvement de celle-ci. De même, les particules  interfèrent et communiquent à distance par l’intermédiaire de leurs ondes respectives. La théorie des particules d’échange de la physique standard trouve ici sa justification « prématérielle ». Les particules peuvent donc transmettre à distance leur position et les changements de leur trajectoire. Il n’y a là rien de très mystérieux qui distinguerait les déplacements des objets microscopiques des objets macroscopiques. Toute la physique des corps se mouvant dans un fluide peut parfaitement s’y appliquer. La physique, comme mécanique générale, présente une unité foncière et n’entrevoit pas de grandes  distinctions entre physique classique et physiques quantique et relativiste.

En définitive, nous devons convenir que les propriétés et l’existence des ondes électromagnétiques nous révèlent celles de la substance de l’espace. Les ondes EM et la prématière se prouvent mutuellement : il ne saurait y avoir d’ondes sans prématière et celle-ci se montre dans l’existence de l’onde. Les nouveaux principes de physique n’ont donc guère besoin d’expérience décisive pour justifier leur vérité : il leur suffit de décrire ce qui existe, de donner un statut à l’objet qui est quotidiennement utilisé par tous : les ondes électromagnétiques.

A contrario si les ondes n’étaient pas consécutives à la mise en mouvement d’un milieu homogène, elles devraient surgir du corps même des particules ou de celui des photons sans qu’il soit possible d’expliquer la procédure de transformation de la matière en ondes pour leur émission. Puisque les ondes sont consécutives au mouvement d’une particule chargée et peuvent accompagner le mouvement d’un photon, c’est bien qu’elles sont extérieures à ceux-ci.

Ces propriétés et attributs font de l’onde E.M. un objet physique à part entière aux côtés du photon et de la particule de matière.

Nous devons ouvrir une distinction entre le mouvement de ce milieu parfaitement insécable, dense mais élastique, et le mouvement dans ce milieu d’un corps de matière.

Le mouvement de la prématière suppose un ébranlement de tout un milieu qui se propage selon une vitesse absolue, c’est à dire sans progressivité: il ne peut être aux vitesses inférieures ou supérieures.

Le mouvement dans la prématière implique que la résistance qui s’oppose au déplacement d’un corps soit proportionnelle à sa vitesse.

ANNEXE CHAPITRE 3

1 –  INTRICATION ET NON LOCALITE QUANTIQUE : UNE AMORCE DE SOLUTION DEDUITE DES PROPRIETES DE RIGIDITE DE L’ONDE

1) Le problème qui opposait Bohr et Einstein était, pour celui-ci de comprendre comment deux photons émis pouvaient connaître « immédiatement » à distance le changement de leur polarisation.  Cet « évènement » physique supposait une remise en cause du principe de localisation d’un phénomène puisque la « transmission » du changement de l’orientation étant immédiate, l’information pouvait dépasser la vitesse de la lumière. La violation systématique des inégalités de Bell lors de nombreuses expériences confirmait toutes les prévisions du formalisme quantique. Mais ce formalisme, qui intégrait le principe de non localité, n’était pas une explication de la cause, la physique quantique se contentant de mettre à la disposition des expérimentateurs un dispositif mathématique efficace pour comprendre et prévoir le résultat des expériences. Jusqu’à ce jour, les physiciens avouent qu’il règne sur la question de l’intrication quantique la plus totale ignorance sur sa cause. Il reste que le lien est manifeste entre les deux particules, même si celui-ci s’établit statistiquement et non pas absolument comme le pensait Einstein (théorie des variables cachées).

2) Pour tenter d’avancer dans la résolution de ce problème il importerait de le poser correctement. Tout d’abord, on doit constater que la corrélation des polarités des deux photons ne saurait être un phénomène sans cause et qu’il se trouve une réelle intrication, c’est-à-dire, que les deux photons sont liés malgré la distance de séparation. Si ce lien n’existait pas, aucune corrélation ne serait possible, les deux phénomènes seraient totalement indépendants. Une fois affirmer l’absolue nécessité de ce lien, la question revient à déterminer sa nature. Il faut exclure l’hypothèse d’une transmission à distance puisque les expériences ont montré que le mimétisme de la polarité s’effectuait avant que l’information puisse être transmise à la vitesse de la lumière.

S’il ne s’agit pas d’une information transmise et s’il existe un lien, ce lien ne peut être pure immatérialité, il doit se présenter sous forme d’un objet physique qui relie les deux photons.  Un lien qui serait constitué d’un rien n’aurait aucune réalité et ne produirait aucun effet. Sans ce lien par ailleurs, il serait impossible de faire fonctionner le principe de causalité qui sous-tend le fonctionnement de la corrélation entre deux évènements, l’un étant à l’origine de l’effet produit sur l’autre et réciproquement et cela selon certaines proportions.

Enfin, Il faut s’interroger sur la manière dont deux corps distants peuvent être agis simultanément à distance et pour cela les prendre dans la matérialité macroscopique pour savoir s’il y a possibilité de transposer leurs propriétés et les contraintes rencontrées dans le domaine microscopique.

3) Si l’on place par exemple deux figurines aux deux extrémités d’une barre rigide, on s’aperçoit que leur mouvement est strictement simultané. La  corrélation est absolue car c’est la totalité de la barre qui est immédiatement en mouvement. Cette corrélation sera d’autant plus forte que les  composants atomiques la barre seront plus liés de sorte qu’une barre plus rigide résistera mieux à la torsion. Dans cet exemple, il n’y a nulle transmission d’une information à distance, c’est la totalité des atomes constituant la barre qui se meuvent simultanément, d’une extrémité à l’autre. Si on cache complètement la barre sous un drap par exemple, on dira alors que ces deux figurines n’ont aucune indépendance, qu’elles sont intriquées, qu’elles participent à la non localité quantique. La variable cachée est la barre qui transmet la totalité de la valeur de sa torsion ; La corrélation est totale et on dira qu’il n’y a pas violation des inégalités de Bell puisque l’étude statistique donne toujours la même corrélation quelque soit l’angle de torsion de cette barre.

Comme on le constate dans cette expérience de pensée, il apparaît évident et nécessaire qu’existât un lien pour justifier la corrélation. De plus, pour qu’il y ait transmission immédiate du changement d’orientation, celui-ci doit être constitué d’un objet rigide. Or apparemment, rien de tel ne semble exister entre deux photons simplement reliés par leurs ondes respectives. Mais, reliés par leurs ondes respectives qu’est-ce à dire ? Lorsqu’un train d’ondes est émis, celui-ci se propage en s’éloignant de la particule émettrice. Or, s’agissant de deux photons émis simultanément, il est évident que leurs ondes restent juxtaposées, qu’elles ne se séparent pas, qu’elles demeurent LIEES.

Nous avons ainsi trouvé indubitablement le lien entre les deux photons mais nous ne savons pas encore comment il peut répondre à notre exigence, à savoir qu’il doit être d’une certaine rigidité pour pouvoir transmettre instantanément la modification d’un mouvement.

La question sur l’intrication quantique revient dés lors à savoir qu’elle est la nature physique de l’onde. La physique d’aujourd’hui est incapable de répondre à cette question puisqu’il n’existe qu’une réalité substantielle : la matière. L’onde reste un objet physique dont on ne s’est pas inquiété de savoir quelle était la « substance » qui la composait ni consécutivement quelles en sont ses propriétés. Mais il est certain que la solution du mystère de l’intrication quantique est à rechercher dans les propriétés de rigidité de l’onde électromagnétique qui dérivent de celles de la substance de l’espace. Cette rigidité –  dont nous démontrons qu’elle est absolue –  explique à l’identique de l’expérience de pensée de la barre, pourquoi une corrélation peut s’établir entre deux photons. Il restera ensuite à démontrer, en fonction des propriétés particulières de l’intrication des deux trains d’ondes, pourquoi cette corrélation n’est pas absolue et varie selon certains angles de polarisation.

2 – LA SUBSTANCE DE L’ESPACE

Le débat sur la nature du plein ou du vide de l’espace est sans doute l’un des plus vieux de l’humanité. Il a été apparemment tranché par Einstein et l’expérience de Michelson et Morley qui avaient tenté de mesurer l’influence d’un « vent d’éther » relativement au mouvement de la Terre. C’est qu’on ne comprenait pas comment la transmission des ondes électromagnétiques à distance était possible et qu’il y fallait bien le support d’un milieu pour les véhiculer. Ainsi les partisans d’un espace plein étaient définitivement déboutés et ils devaient se faire une raison : l’espace était vide, il ne pouvait rien contenir.

C’est qu’une difficulté se présentait devant eux : comment saisir, mesurer l’insaisissable ? Pouvait-on faire une expérience en détachant un morceau d’espace, l’arracher à la continuité pour l’examiner à loisir ? C’est si vrai qu’il a fallu donner une réalité à ce contenu d’un contenant en l’espèce d’un corps fluide et très léger dénommé à juste titre « l’éther ». L’éther occupait, remplissait l’espace,  si bien que nous avions en quelque sorte deux objets occupant le même lieu, un contenant, l’espace et un contenu, l’éther. L’éther disparu, il ne restait donc plus qu’un contenant vide de contenu, simple lieu de positionnement des corps que l’on pouvait traiter et maltraiter sans retenue, l’étendre, l’étirer, y engouffrer toutes sortes de particules virtuelles, y voir une mer d’énergie négative etc…Cela ne mangeait plus de pain et le vide de l’espace était devenu une fille de joie dont chacun pouvait profiter à loisir.

La difficulté pour les adeptes d’un espace plein, c’est de démontrer que ce vide contient un « quelque chose » que l’invisible est visible, que l’immatériel est matériel, que l’impalpable est réel, bref cela s’apparente à prouver l’existence de Dieu par une de ses manifestations jamais manifeste. Comment en effet croire en une réalité qui se donne comme irréelle, invisible et impalpable et qui pourtant existe partout puisque nous ne cessons de faire l’expérience de l’espace ? Le contenant en question ne se contiendrait-il pas lui-même de sorte que nous n’ayons pas à distinguer l’espace en tant que lieu de la mesure des distances d’une quelconque autre substance comme l’éther qui viendrait le remplir ? Ne doit-il pas être considéré comme plein de lui-même pour se donner comme espace « existant » ? Quelles seraient alors les propriétés de cette « substance » originale le constituant et qui seraient par définition tout à fait différentes de celles de la matière ? Quelles seraient enfin ses manifestations physiques par où il serait possible de la saisir, de la distinguer et de l’extraire de l’uniformité de l’espace ? Comment l’invisible peut-il devenir scientifiquement visible

3- DE QUELQUES PROPRIETES SINGULIERES DE LA PREMATIERE

Citation « ELI (Extreme Light Infrastructure) va concentrer une grande quantité d’énergie lumineuse dans une échelle de temps la plus courte possible (des femto-secondes, 1/1015 d’une seconde) et dans un espace le plus petit possible (de l’ordre du micron = 10-6 m) pour obtenir une puissance de lumière jamais obtenue sur Terre (200 PW, puissances équivalentes à 100 000 fois la puissance produite par toutes les installations fournissant de l’électricité sur Terre).

Il sera un outil exceptionnel pour l’étude fondamentale de l’interaction laser matière à un niveau d’intensité jamais égalé. Les intensités seraient telles qu’elles pourraient faire bouillir le vide pour créer des particules fondamentales. Elles pourraient recréer les conditions régnant quelques millisecondes après le big-bang. »

Ainsi, s’il est possible de faire surgir des particules moyennant une technique de « claquage » du vide, on doit en conclure d’une part que le vide est une réserve infinie à particules et que d’autre part, leur surgissement doit s’effectuer selon une certaine intensité. Cela signifie que « le vide  »bien qu’autorisant une translation apparemment sans résistance contraint à l’usage d’une puissante énergie pour que puisse naître des particules. De là il faut en conclure que cette substance qui compose ce vide possède la double propriété de fluidité et de rigidité laquelle nécessite de hautes énergies pour que se brise sa résistance.

Si cette substance qui compose l’espace et que nous avons nommé prématière (puisqu’elle précède et engendre la matière) possède une résistance, elle ne saurait être totale, car auquel cas aucun mouvement d’un corps dans l’espace ne serait possible. Cette opposition au mouvement DANS l’espace est donc progressive, peu sensible aux petites vitesses et atteint son absolu à C où se manifeste un état de rupture interne à la prématière, rupture que nous pouvons provoquer par ce « claquage » de la technique ELI.

En conséquence, la création de matière à partir de la prématière est rendue possible par une brisure de sa rigidité et de sa résistance. Si donc cette prématière résiste jusqu’à un absolu à partir duquel se produit un changement d’état et que par ailleurs cette résistance apparaît inexistante pour permettre la translation des corps, on doit en conclure que – comme toute résistance – celle-ci est proportionnelle à la vitesse d’un mobile. Dés lors on doit interpréter tout autrement l’équation de Lorentz repris par la relativité et affirmer que ce n’est pas la masse relative d’un corps qui augmente en proportion de la vitesse mais que la résistance qu’oppose la prématière freine ce corps et lui interdit d’atteindre C. Car, à cette vitesse, la masse n’atteint pas une valeur infinie, mais se produit justement une rupture de l’état de rigidité de la prématière telle que nous l’avons envisagé dans l’expérience ELI.

Ainsi, deux procédures de création de matière sont possibles selon le même mode opératoire : susciter une rupture dans la rigidité de la substance de l’espace. La prématière possède donc seule cette double propriété de fluidité et de rigidité qu’on ne saurait attribuer à la matière. Et c’est cette rigidité que nous dirions absolue (car il n’y a pas de séparation entre ses éléments) qui autorise la propagation d’une onde à cette vitesse inouïe de 299792 km/s. Et en effet, si l’espace contient cette substance prématérielle, on doit l’analyser comme un milieu totalement homogène et à ce titre susceptible d’ondulations.

Lorsqu’une onde est créée, selon une énergie infime h, cette onde se constitue en structure qui reste cohérente tout au cours de son déplacement par le fait même qu’elle est composée d’un « matériau » absolument rigide. Si cette onde transporte un grand nombre de photons, ceux-ci sont intimement attachés à cette onde de sorte que toute variation provoquée dans le mouvement de l’un est immédiatement transmis à la totalité des composants de l’onde qui se comporte comme une « barre » d’une absolue rigidité. Chaque crête d’onde et chaque photon étant intimement « intriqués », ils peuvent en quelque sorte communiquer instantanément à distance sans pour autant qu’il s’agisse d’une transmission de l’un à l’autre d’une quelconque information.

En définitive, la double propriété de fluidité et de rigidité de la prématière permet d’expliquer :

1) Qu’un corps peut se déplacer dans la substance de l’espace en rencontrant une résistance qui augmente proportionnellement à sa vitesse.

2) Qu’une ondulation peut se propager à une vitesse C

3) Qu’une rupture d’état de cette rigidité est à l’origine de la création de particules et qu’il existe consécutivement une vitesse limite.

4) Que la rigidité de l’onde est à l’origine de l’intrication quantique.

4 – PROPRIETES DE LA PREMATIERE ET ATTRIBUTS DE DIEU

Il doit être affirmé dès l’abord que l’analyse suivante relève d’un point de vue strictement matérialiste et scientifique et ne saurait ouvrir un nouveau champ de controverses quant aux rapports entre science et religion.

Au cours de nos analyses, nous avons été amenés à préciser et définir les qualités, propriétés et spécificités d’une nouvelle substance qui compose et structure l’espace à savoir la prématière. L’existence de cette nouvelle substance, qu’il faut radicalement différencier de l’ancien éther, s’est imposée pour expliquer nombre de phénomènes issus du vide, notamment la transmission d’un mouvement à distance, la composition des ondes électromagnétiques et des photons, la vitesse constante et limite de la lumière, la résistance au mouvement dans l’espace, l’origine et les modalités d’apparition de la matière etc..

A partir de ces phénomènes observés et mesurés, nous avons été contraints de préciser les propriétés pour en rendre compte et notamment l’une d’entre elles, remarquable, à savoir la conciliation entre rigidité et élasticité qui n’a pas d’équivalent pour la matière.

Il peut être alors curieux qu’au siècle de la science triomphante  se trouve une substance aussi omniprésente qui est restée encore dans le secret et pour tout dire non découverte. C’est que cette prématière existe sans exister au sens de la matérialité puisqu’elle ne peut jamais être saisissable comme telle ni faire l’objet d’une expérience pour prouver sa « réalité ». C’est en ce sens que la croyance en cette prématière doit faire l’objet d’un acte de foi puisque, comme un Dieu, elle ne peut jamais être perçue par les sens. Elle ne peut être prouvée que par l’existence des ondes électromagnétiques à condition de « croire » que ces ondes sont bien composées de cette prématière.

Cette prématière, comme Dieu, est éternelle et incréée puisque l’espace-substance n’a pu surgir d’un néant originel, d’un lieu où elle se trouvait en réserve. Elle existe partout puisque remplissant le vide et se trouve justement interne à  toute la matérialité car toute matière a pour composition cette substance de l’espace. Elle est donc partout, dans l’espace et la matière, et se trouve comme le Dieu à l’origine du Tout. Elle est également infinie  puisqu’on ne peut imaginer une frontière qui séparerait l’espace et le néant, cause unique du mouvement et de la production de l’énergie universelle bien qu’elle soit par essence inerte, uniforme et  absolument continue.

Ainsi on  ne cesse d’être étonné par la presque similitude entre les propriétés  de la prématière et les attributs de Dieu à savoir et pour nous résumer :

Existant partout, pénétrant et étant dans toute la matérialité, Cause première et Cause du Tout, présente et absente en même temps car jamais saisissable en tant que telle, infinie, incréée et éternelle, source de toute énergie sans être elle-même énergie, inerte mais cause du mouvement, elle ne peut être jamais montrée, isolée, représentée. Une seule différence avec Dieu : on ne peut lui prêter les attributs humains (bonté, amour, miséricorde …)

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5 – L’ANTENNE RELATIVISTE


On peut comprendre qualitativement le rayonnement synchrotron en imaginant une « antenne relativiste »
Pendant un temps T déterminé, l’antenne émet un train d’onde composé d’un certain nombre de périodes. Ce train est localisé dans la zone de l’espace compris entre l’antenne et le « mur » situé à une distance égale à cT.
Imaginons que cette antenne se déplace à une vitesse v, comparable à celle, c, de la lumière. Elle vibre toujours à la même fréquence et, donc, le nombre de longueurs d’onde émises durant le temps T n’a pas varié. Le début du train se trouve nécessairement à la position de l’antenne et l’extrémité sur le « mur » puisque la vitesse de la lumière est restée égale à c dans le référentiel de l’observateur (hypothèse relativiste) : Donc le train est plus court et comme il contient autant de périodes, chacune est plus courte que précédemment. Lorsque la vitesse de l’antenne devient très proche de celle de la lumière, le train d’onde est littéralement « écrasé » sur le mur relativiste… et la longueur d’onde émise peut devenir arbitrairement petite. Elle dépend de la vitesse de l’antenne, laquelle va tendre asymptotiquement vers c lorsqu’on l’accélère. En pratique, cette antenne va être constituée de particules ultra-légères, tels des électrons, de manière à pouvoir les accélérer à des vitesses extrêmement proche de celle de la lumière (à 10-9 = 1/100000000 près !).
Lorsque la vitesse de l’antenne, v, s’approche de c : l/li devient très petit = 10-6 à 10-10 en pratique: On passe du centimètre à l’Angström !!

antenne bis

Ici, l’onde est compressée puisque le « mur relativiste » fait office de résistance. L’expérience constate la réalité d’un phénomène mais ne l’explique pas : il semble naturel, aller de soi, de rencontrer ce mur relativiste qui fonctionne comme une résistance. Quelle est sa cause, sa signification, comment un cortège d’ondes peut-il à la fois être en mouvement et résister à sa propre énergie qui l’actionne ? Comment, d’une façon plus générale, une action peut-elle résister à elle-même, agir et retenir dans le même temps à partir d’une même cause ? Il faut toujours l’intervention d’un agent extérieur pour expliquer une résistance au mouvement d’un objet physique. Seule l’hypothèse d’un espace plein qui résiste à tout mouvement en son sein peut nous faire comprendre la cause véritable de cette compression des ondes proportionnelle à la vitesse et l’origine de ce mur relativiste.