2 : Ontologie

Notes préliminaires : Tous les concepts développés ci-dessous se renvoient les uns aux autres et s’expliquent mutuellement. Nous ne pouvons en conséquence les poser simultanément. Dès le début de notre démonstration, nous sommes contraints d’en poser certains a priori sans procéder à leur définition qui sera effectuée au fur et à mesure des développement

Selon Parménide, «  l’Etre est sans cause mais à l’origine de toutes les causes ; Il n’a pas de commencement et ne peut avoir de fin puisque cela supposerait que la cause pouvant le détruire existât déjà. Il est non créé puisque cela supposerait qu’il y aurait une cause antérieure pour son émergence. Il est éternel puisqu’on ne peut imaginer un avant de l’Etre ni dire qu’il existera dans un futur. Il Est lui-même dans un perpétuel présent. Il ne saurait entrer dans le temps de l’histoire puisque cela supposerait qu’il soit soumis au changement. S’il changeait en effet, cela indiquerait que dans le passé il était différent du présent ou qu’il a pu ne pas être en un certain temps. Sa composition et structure ne peuvent d’ailleurs pas se modifier puisqu’il est totalement homogène, sans discontinuité possible. Aucune fragmentation n’est envisageable puisque cela serait y introduire également de l’être. »

Toutes ces propriétés de l’Etre traduisent très exactement celles de la substance de l’espace :L’espace et sa substance est sans cause mais à l’origine de toutes les causes ; Elle n’a pas eu de commencement lors d’une création et ne peut avoir de fin puisque cela supposerait que la cause pouvant la faire disparaître lui soit extérieure. Elle est non créée puisque cela supposerait qu’il y aurait une cause antérieure pour son émergence. Elle est éternelle puisqu’on ne peut imaginer un avant de  la substance de l’espace ni dire qu’elle existera dans un futur. Elle est dans un perpétuel présent. Elle ne saurait entrer dans le temps de l’histoire puisque cela supposerait qu’elle soit soumise au changement. Si elle changeait en effet, cela indiquerait que dans le passé elle était différente du présent ou qu’il a pu ne pas être en un certain temps. Sa composition et structure ne peuvent d’ailleurs pas se modifier puisqu’elle est totalement homogène, sans discontinuité possible. Aucune fragmentation n’est envisageable puisqu’elle est absolument continue. En tant que telle elle est immuable mais elle peut être mise en mouvement sous forme d’ondes ou changer d’état pour engendrer la matière.

I – ETRE ET PREMATIERE

Ainsi, 26 siècles après Parménide il devient possible de relier physique et métaphysique et de donner un support « prématériel » à l’Etre suprême considéré comme la première des causes.

L’Etre suprême comme présence absolue et éternelle EST Cause suprême et détermine la totalité des essences.

L’Etre est la fois principe éternel de présence de la totalité des étants et la procédure, qui fait passer à l’existence un étant particulier par la concrétisation de son essence.

L’Etre doit être conçu à la fois comme principe permanent de création continue et qui demeure présent comme substance dans chaque particule, dans chaque corps de matière. L’Etre, en tant que présence de la totalité des composés de l’univers (Substance de l’espace, rayonnements et matière) est le principe suprême en l’absence duquel aucun existant ne serait : le non être est pur néant, l’absence radical d’univers. En effet, dans un univers éternel et plein on ne peut concevoir de vide qui serait le « lieu » du non-être.

L’Etre est présence en lui-même et à lui-même de l’Univers qui assure l’être-là permanent de l’Univers. L’Etre et le « là de l’Etre » ne sauraient être dissociés puisque l’espace est le lieu ou se substantialise l’Etre a-temporel éternel et incréé qui maintient la présence du monde.

Ainsi qualifié l’Etre se distingue de l’étant en ce que celui-ci pour ex-ister doit tout à la fois s’extraire de Etre-global de la substance de l’espace et la maintenir en soi après avoir effectué un changement d’état. Mais le passage de l’Être à l’étant est également maintient de l’être dans l’étant. En d’autres termes, on ne peut qu’abstraire, par l’idée -  et par l’idée seule –  la différence être/étant puisque l’accession à la matérialité est à la fois dépassement et maintien dans l’existant de l’être atemporel et éternel.

(On Notera Etre avec une majuscule le principe suprême et être avec une minuscule lorsqu’il s’agira d’indiquer la présence dans tout étant de l’être suprême auquel il participe en tant qu’élément du Tout de l’univers)

On ne peut en conséquence emplir le concept d’être d’aucun autre contenu que celui d’indiquer un état de présence. L’être n’est pas pensable en dehors de l’étant présent dont on ne peut l’en détacher. Toute autre conception de l’être conduit à des idéalités vides, à imaginer un au-delà mythique de la substance, un Etre suprême, une transcendance quelconque.


Etre est un verbe pur qui indique la présence. Cette présence est synonyme d’existence qui est une substantialisation mise en œuvre par une essence immatérielle. Cette présence de l’Etre dans l’être de l’étant suppose une extraction de la substance de l’espace, le passage de l’éternité à l’actualité, de l’incréée au créé. On nommera ESTANCE cette présence de l’être dans l’étant.

La cause de l’être de l’étant est la mise en œuvre d’une substance par une essence qui est procédure de création permettant le passage de cette essence à l’existence d’un étant.

Ainsi, la création de matière par extraction de la prématière est-elle consécutive à la mise en œuvre d’une procédure éternelle, d’une loi de création immatérielle.

L’Etre, sans être lui-même essence, en tant que cause du Tout,  détermine la totalité des essences constituées par l’ensemble des propriétés, lois de création, de perpétuation, d’évolution des différents étants. Ces essences constituantes,  nous pouvons les abstraire « sous forme » de concepts.

L’univers est substance brute – prématière, ondes et photons, matière (corpuscules et atomes) – et constitue/empli l’Un tout à la fois fini et infini sans extériorité possible.

La substance brute se distribue en étants individualisés selon leur essence propre (loi, principes etc.) d’après une organisation générale des causes qui les déterminent.

Tout étant se compose d’un assemblage de matière brute (particules, atomes) que structure son essence. Ce que L’Esprit perçoit de l’objet est la structuration de la matière brute selon son essence. L’essence est à la fois du côté de l’objet et de celui de l’esprit qui la perçoit. Du côté de l’Esprit, l’essence est connaissance, savoir métaphysique de la physique.

Substance, essence et Esprit constituent la division fondamentale de l’Un originel.

Univocité et équivocité de l’Etre-Un sont parfaitement conciliables en ce que l’univocité de l’Etre éternel constitue, sous forme de prématière, la substance de chaque étant qui le relie au Tout de l’Un. L’Un peut se distribuer « équivoquement » en une multiplicité reliée « naturellement » au Tout. De même, le particulier est-il relié à l’universel puisque l’essence qui le structure comme être particulier émarge à l’essence éternelle (voir plus loin)

Il y a 3 déclinaisons du verbe être :

a) Au mode présent, il est constat de l’existant par une conscience : l’être-là

b) Au mode passif, il est le résultat d’une cause qui l’agit, la conséquence à l’œuvre d’une essence : L’être-passif

c) Au mode actif, il est celui-là même qui assume son essence, le « se tenir soi-même dans l’existant » : l’être- actif

3 conditions sont nécessaires pour que s’effectue le passage du non être d’un étant à l’estance comme présence au monde pour une conscience :

a) Une substance prématérielle -  (étant) -  ou matérielle – étant – doit être mise en œuvre par une essence

b) L’esprit doit s’extraire de la matérialité et s’incarner dans une conscience

c) Cette conscience doit dé-couvrir  de l’étant pour le faire passer à l’existence par un constat d’existence.

Ce passage de l’étant à l’existence par la déclaration d’existence du concept aboutit à l’Estance qui est représentation par lequel l’Esprit tout à la fois pose l’être présent de l’étant et en découvre/connaît les propriétés (essences).

Etant brut+essence>concept > Estance (Etre +étant)


1) Le jeu du dévoilement/voilement de l’être, la recherche d’une origine plus originelle de l’ouverture de l’être de Heidegger, conduit à une impasse en ce que l’être ne peut jamais apparaître comme tel sous le voilement qui le dissimule puisque celui-ci se manifeste immédiatement par la présence d’un étant. L’être-là d’un existant suppose déjà opérée la séparation entre la conscience et son extériorité, cette représentation certifiant sa présence au monde et réciproquement l’objet posé prouve à la conscience son être-là. Heidegger interroge cette séparation qui est l’origine véritable de la capacité de la conscience à penser l’être. Mais cette séparation, cette distance nécessaire entre  la conscience et le monde n’est pas la création propre de l’Esprit comme volonté, comme subjectivité isolée, mais participe du  fonctionnement de l’univers de la matérialité, conséquence du principe d’individualité de tous les étants (voir plus loin)

2) Pour Platon, poser le non être suppose « l’être de l’être » à partir duquel il ne peut être. Il s’agirait d’une participation minimale à l’être. Cependant, le non être ne peut avoir une quelconque effectivité physique, il s’agit d’une opération logique rétrospective à partir de l’être-là, d’une catégorie conceptuelle de l’esprit qui définit un contradictoire à partir d’un existant. Le non-être d’un individu ne peut dire qu’il n’était pas  seulement à partir de son  être-là.

Toutefois l’être de l’existant ne passe pas brutalement du non être à l’être, il s’oblige à des étapes pour sa constitution Ainsi du fœtus qui n’émarge ni à la catégorie du non être, ni à celui de l’être plein de même que la plante qui s’origine dans la graine. Aussi, plutôt qu’opposer radicalement être et non être, faut-il constater une progressivité dans la parution de l’être fini d’un étant, des degrés dans l’existant. Cependant, il y a bien un début à l’être,  l’amorce d’une existence physique réelle à partir de laquelle se déploient les différents degrés d’un étant, qui semble l’extraire d’un néant ( il n’y avait rien avant ) De fait, l’existant provient d’une association originale des différents « matériaux » préexistants. La question est alors de déterminer à partir de quel degrés cette association débute réellement l’étant et pour le vivant quand commence sa vie comme individu.

L’absence, qui ne peut se constater que dans le présent, contraint à construire ce qui n’est pas encore sur le mode du concept, ce qui implique que les éléments de sa structure aient déjà été expérimentés, qu’ils soient passés à l’existant. On constate aisément que le « non-être » d’un quelque chose se devait d’exister tout ou partie pour se ranger dans l’espace du non-être, de l’absence, voire du disparu. La mort qui renvoie au non être ne peut se comprendre que par le « avoir déjà été ». En définitive, si le non être ne peut avoir aucune réalité physique, il apparaît comme une fonction de l’esprit qui peut, parce qu’il est apte à déclarer l’être comme existant, imaginer consécutivement son absence. Il en va de même du néant qui ne peut se penser qu’à partir de l’être-là.

2 –PHYSIQUE METAPHYSIQUE & ESSENCE

L’impossibilité radicale du néant comme « lieu » précédant tout lieu et toute matérialité  fait de l’existant une nécessité qui n’a pas besoin de justification « de l’extérieur » de l’univers. Le « fait» d’Etre se suffit à lui-même et peut être hors tout discours démontrant son existence. Aussi, l’Univers peut-il être dans l’éternité et demeurer comme matérialité dans le temps en dehors de toute connaissance globale sur son état.

Toute connaissance métaphysique sera affirmée par principe comme  l’autre nécessaire de la matérialité physique puisque supposant une séparation entre sujet connaissant et objet à connaître. Physique et métaphysique doivent être posées a priori comme séparées pour fonder en théorie le couple réel/concept, et confirmer par le concept la nécessité de cette césure interne constituant  l’Un originel.

Par l’émergence interne de la connaissance métaphysique, l’univers « s’extrait » de la matérialité brute pour pouvoir se contempler de l’extérieur tout en demeurant UN, celui d’une totalité que nous avons postulé à la fois finie et infinie : aucun hors monde de la matérialité n’est envisageable, aucune transcendance extérieure n’est possible, sauf à considérer l’immatérialité de la métaphysique.

L’aporie logique selon laquelle un ensemble de tous les ensembles ne peut se comprendre lui-même semble ici résolue. La fonction méta/physique rassemble sur le mode de l’idée les essences de la matérialité se situant tout à la fois l’intérieur et l’extérieur à l’univers. Si l’univers comme étantité peut être considéré comme constitué par la totalité de ses parties, il ne peut se comprendre lui-même comme ensemble i.e comme une de ses parties. Or la méta/physique est tout à la fois partie de cet univers et celle qui s’en extrait, à la fois intérieure et extérieure


La césure entre connaissance métaphysique et physique matérielle est constitutive de l’Un originel et de son éternité. Elle ne saurait être le fait volontaire d’une conscience datée laquelle, comme faculté du concept, en serait postérieurement l’opératrice. Cette coupure interne au Tout, à la fois unité rassemblant sa dualité, participe du fonctionnement de l’Univers sans qu’on puisse envisager une extériorité possible, une sortie métaphysique de l’Un.

Cette dualité ontologique de l’Un peut également être déduite du principe d’identité par lequel chaque étant pour exister comme individu doit être défini comme séparé mais également relié à l’ensemble des autres étants. Cette relation s’établit au moyen d’actions ou de réactions à partir de sa matérialité constitutive. Cette perception de l’autre – par de multiples procédés et organes – est perception de sa matérialité externe (contact physique, ondes lumineuses ou sonores, olfactives également).  Cette perception devient connaissance commandant à la réaction immédiate ou différée. L’information perçue est extraite de l’objet et se transforme en essence de celui-ci et passe au savoir métaphysique. C’est le mode primaire d’extraction des essences qui commande obligatoirement le rapport entre tous les étants. Ainsi, c’est le fait d’être séparé qui induit la nécessité de la relation et celle-ci commande  l’information de l’un sur l’autre.

La saisine de l’essence  se trouve dans l’acte de transfert de l’extérieur vers l’intérieur par le moyen d’organes et de moyens multiples transmetteurs et sa mémorisation. Tout étant  a une « conscience »plus ou moins accentuée des essences externes puisque celle-ci commande son action sur le monde et possède ainsi un savoir  sur certaines lois et principes du fonctionnement du réel extérieur. Il y a ainsi un « savoir » de l’électron sur le proton comme un « savoir » de la plante relativement à la terre et aux effets du soleil.

Toute perception/sensation est l’acte premier d’extraction de l’essence de l’objet extérieur. L’essence, tout à la fois constitue l’objet (essence constituante) ET se donne à la compréhension (essence appréhendée). L’essence d’un étant est l’ensemble des propriétés qui le font être, demeurer et paraître ainsi à la connaissance de l’Autre soit superficiellement comme « étant là » soit par un approfondissement de ses essences constitutives.

La substance (prématiere et matière) est le réel brut hors toute structuration par les essences. La matière brute envisagée ici est constitutive de l’étant brut et se compose essentiellement d’atomes, de particules, d’ondes et de photons. Cette matière première brute, lorsque ses éléments se trouvent associés selon certaines lois physiques, chimiques ou biologiques (essences constituantes) forme des étants selon les 3 ordres (minéral, végétal et animal).

La connaissance de l’extériorité est  par définition d’autant plus vaste que l’étant considéré est plus complexe et dispose d’instruments de perception et de mémorisation plus élaborés. De la matière dite inerte dont les réactions dépendent des lois physiques simples au règne vivant puis à l’Esprit, nous avons assisté à une complexification croissante de la perception/compréhension et de la mémorisation des essences extérieures. Dès lors la connaissance de l’un sur l’autre va consister en un transfert des essences constituantes vers le sujet connaissant sur le mode du concept. Le savoir métaphysique est alors connaissance des essences constituantes, c’est-à-dire des modalités d’agencement et de fonctionnement de la matérialité brute (forme, couleur, fonction, composition, lois d’existence etc.)

La complexité envisagée ici ne tient pas à la structure interne, biologique, d’un organisme vivant (il en existe de plus complexes que l’homme) mais à une capacité supérieure pour traiter l’information et agir sur l’environnement. On peut simplement constater a posteriori que l’homme a le mieux réussi –jusqu’à aujourd’hui – son adaptation et emprise sur le réel. Il est donc celui qui peut opérer sur le monde les opérations les plus complexes sans qu’on sache véritablement si cette aptitude découle d’un ou de plusieurs organes simple ou complexes. Disons qu’il possède une capacité à traiter la complexité extérieure (et intérieure).

Il s’ensuit que la connaissance métaphysique est liée à l’ordre intriqué de la matérialité puisque commandant aux relations entre tous les étants individués : tout le fonctionnement de l’univers suppose que chaque étant puisse agir et réagir les uns relativement aux autres, ce qui signifie une mutuelle connaissance ou réaction à leurs propriétés respectives.

Il n’y a donc pas naissance de la connaissance métaphysique à partir d’un étant supérieur qui serait celui de l’homme, mais complexification d’une fonction interne à l’œuvre dans la matérialité. La métaphysique est donc une fonction universelle de connaissance de la matérialité externe, de son agrégation en corps complexes puisque chacun d’eux entretient un type de relation avec les autres en agissant ou en réagissant.

De ceci il résulte également que connaissance, métaphysique, essence et concept relèvent du même ordre de « l’immatérialité » comme fonction/principes d’organisation de la matérialité puisque réglementant du côté de l’objet son mode d’être interne et du côté du sujet qui connaît, il s’agit d’une information perçue (essences constituantes du côté de l’objet et appréhendées du côté du sujet).

La métaphysique ne peut plus ici être envisagée comme le savoir transcendant des essences éternelles se superposant hiérarchiquement au savoir commun. Elle ne peut pas non plus relever d’un étant particulier – l’homme terrestre – puisque toute l’étantité fonctionne par relations mutuelles entre les essences particulières reçues ou émises. De fait, métaphysique, essence, savoir, concept, information peuvent être considérés, à ce stade de l’analyse, comme des signifiants strictement identiques de la matérialité externe.

Au sens le plus étendu, la métaphysique est connaissance de l’un par l’autre, elle existe déjà lorsque leur séparation est constitutive de leur individualité. Lorsque cette connaissance de l’extériorité se complexifie, elle devient Esprit connaissant puis conscience humaine. S’agissant d’une fonction éternelle liée à l’existence de la séparation entre étants, il n’y a pas d’acte de naissance de la métaphysique.

La totalité de la matière étant issue de la prématière ou substance de l’espace, celle-ci possède des propriétés qui déterminent l’ensemble du système des causes (vitesse de la lumière, masse et spin des particules, conservation de la quantité de mouvement etc.).

Il s’ensuit que les essences de chaque étant sont contenues potentiellement dans celles de la substance de l’espace. Il en résulte également que lorsque la substance de l’espace est réduite à elle-même, lorsqu’elle est pure immobilité et absolue étendue, vide de tout étant, l’essence ne peut paraître comme principe d’organisation de la matérialité. L’Un éternel de la substance de l’espace en se refermant sur lui-même est conçu dans sa fondamentale unité sans dualité substance/essence. Ceci prouve a posteriori la nécessité de la césure substance/essence pour fonder la connaissance de la physique par la métaphysique.

La différence entre sujet et objet, qui ouvre à la distinction entre matière et essence opérée peut certes être interrogée à la suite d’un mouvement de retour vers l’origine et aboutir à l’étonnement de ce mystère de l’ouverture comme possible, mais on ne saurait se positionner continûment sur cette différence en tant que telle, avec pour ambition soit de la résorber pour contrecarrer ses conséquences duales qui fonderait l’opposition, la pensée binaire, soit de se maintenir en son lieu comme questionnement qui toujours questionne comme marque du pouvoir de questionner du dasein.

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3)DES ESSENCES

L’Etre, comme principe suprême doit être extrait « sous forme » d’essence de l’Etre-là de la substance de l’espace.

L’Etre n’a aucune signification lorsque l’univers, enfermé dans sa matérialité ne peut se comprendre lui-même,  lorsque l’essence de l’univers ne se donne pas sous forme de concepts par l’Esprit.

L’Etre, comme présence de l’univers à lui-même ne peut être connu comme tel que s’il s’effectue la coupure entre physique et métaphysique, entre substance et concept, entre objet du savoir et le sujet appréhendant ce savoir.

L’Un non scindé en sujet et objet reste enfermé dans sa matérialité substantielle car n’ayant pas d’extériorité.

L’Un  ne peut être connu que par une dualité fondatrice, que par une scission qui reforme son unité sur le mode du concept. Les « il y a monde », ou « cela est » sont exempts de tout jugement de valeur et de sens. Une déclaration d’existence ne peut rien dire de plus que constater l’extériorité du sujet/conscience au monde et à l’objet.

L’existence, la présence au monde d’un étant, l’estance,  suppose toujours l’association d’une substance matérielle et d’une essence immatérielle. Il importe de distinguer radicalement l’Essence et l’Idée (ou concept) puisque leur commune immatérialité fut à la base de confusions inévitables dans  l’histoire de la philosophie. Ce qui est perçue d’un étant, son extériorité, c’est son essence qui est extraite sous former de concept. L’essence est du côté de l’objet, le concept du côté du sujet qui l’extrait (sous forme d’essence appréhendée)

L’en-soi d’un étant est sa substance constitutive (prématérielle, matérielle ou rayonnement) à partir de laquelle il sera doté de propriétés (essences) qui l’individualisent et le font passer à l’existant.

L’ensemble de ces propriétés vont déterminer un mode original d’être et de fonctionnement qui se révèleront comme autant de lois physiques et biologiques d’état, d’action et de réaction sur un milieu. Ces lois physico-chimiques sont totalement immatérielles et se découvrent lorsque l’étant en question est là, agit ou réagit. Ainsi, les principes d’associativité ou de répulsion de l’électron ne se surajoutent pas à sa substance mais sont la conséquence de ses propriétés qui l’individualisent. Une des propriétés du silex « faire des étincelles » est à extraire des ses constituants  minéraux, de sa composition atomique, de sa résistance aux chocs etc. De même la photosynthèse a pour fonction de capter l’énergie lumineuse afin de la convertir en énergie chimique. La mise en oeuvre de cette activité de conversion suppose l’action d’organes du végétal convergeant vers une finalité.

Si nous prenons l’exemple d’une loi la plus simple et la première loi qui commande au fonctionnement de tout l’univers : la vitesse de la lumière. La cause en est l’existence d’une substance absolument rigide qui peut être mise en mouvement sous forme d’ondes. C’est donc une vibration qui se transmet dans cette substance. La vitesse de la lumière est donc liée à la densité absolue de ce milieu. Où se trouve « située » la loi de la vitesse de la lumière ?  Sinon dans la cause qui l’engendre à savoir la densité du milieu et une vibration produite. La loi de la vitesse de la lumière est donc l’effet d’une cause et ne se trouve donc pas dans l’onde elle-même mais dans les propriétés de la substance de l’espace. Où se trouvent situées ces propriétés et peut-on les détacher de l’objet « substance de l’espace » ? On ne peut y déterminer une cause antérieure à son être-là présent éternel. La densité absolue qui la constitue (pas d’espace entre l’espace) est inséparable de son être propre : elle est à l’origine de la vitesse de la lumière et partant de toute l’organisation de la matérialité. Elle produit toutes les lois mais n’obéit à aucune loi propre puisque son être ne dépend que d’elle-même : elle ne saurait être causée par autre chose puisque c’est la première des causes. Ses propriétés ne peuvent être connues que par les effets produits sur les objets (ondes, photons, matière) qui en sont issues.

Qu’est-ce donc que l’essence des particules permanentes (électron, proton, neutron) qui sont les objets élémentaires (insécables) et individualisables par excellence à partir desquels l’ensemble des constituants plus complexes est construit. L’essence, c’est l’ensemble des propriétés d’un étant qui l’individualise et le distingue d’un autre que lui-même et  à partir desquelles un type particulier de relations peut s’établir avec les autres constituants de l’univers.

Ces propriétés sont a priori déterminables par les conditions de l’émergence de l’objet qui vont conditionner celles de son existant. Ainsi, les conditions d’émergence d’un électron sont : 1) existence de la substance de l’espace dotée d’une densité précise et invariable 2) exigence d’un photon antérieur 3) niveau d’énergie nécessaire 4) orientation de son spin.

Lorsque l’électron est créé  il possède une masse de matière : il s’agit de sa matière brute. Cette matière brute ne peut exister qu’en mouvement, elle va donc être agie constamment par de l’énergie sous forme de mouvement de rotation ou de spin. Energie et mouvement de la matière ne peuvent être séparés, et ce qui se donne à « voir » c’est la matière-en-mouvement. La valeur de ce mouvement cinétique est égal à C. La matière brute se définit par une masse et une énergie/mouvement de masse qui est toujours la même. L’électron va hériter d’une valeur précise de masse et d’une orientation de spin, deux uniques propriétés conjuguées qui vont l’individualiser, le distinguant du proton, du neutron, du positron. Il va donc s’agir de son essence propre qui tout à la fois le définit et lui permet d’entretenir un type de rapport particulier avec l’extériorité sous forme d’action et de réaction.

Nous avons donc mis en place le système réflexe originel d’attraction et de répulsion qui va déterminer l’ensemble du système nerveux du vivant puisque l’information est transmise selon le mode de fonctionnement des particules. Ces propriétés de l’électron vont constituer les lois de l’électromagnétisme, cad qu’il y aura mise en commun des propriétés des protons à savoir la rotation de spin divergente, permettant l’association et consécutivement, la répulsion entre électron et proton du même signe. Ainsi, une loi physique assemble/concilie/définit la nature d’un rapport entre deux étants à partir de leurs propriétés communes ET divergentes.

Dans leurs rapports, on peut dire que proton et électron se comprennent mutuellement, que chacun a un savoir de l’extériorité, que leurs réflexes sont dépendants de leurs propriétés respectives. Le savoir de l’électron, sa « conscience » est limitée à ce que lui autorisent ses propriétés.

Si comprendre c’est opérer une césure entre l’organe de compréhension et l’objet, on peut dire qu’il y a compréhension par l’électron du proton. Donc, nous avons là l’essence même du savoir qui suppose une séparation entre le sujet et l’objet.

Dans la proposition “ l’aimant attire le fer “ nous constatons que cette propriété d’attirer n’est en rien contenue comme matérialité dans l’aimant. De même, la transformation de la lumière en matière permanente n’est pas une donnée matérielle bien que nous puissions constater l’effectivité du phénomène. Dès lors, nous pouvons considérer que l’essence de la matière est l’ensemble des lois et principes d’organisation qui commandent tout à la fois à l’existence des éléments et aux modalités de leur permanence, association, mutation, évolution etc.

Aussi, le travail du concept ne consiste en rien d’autre qu’à dévoiler l’essence du monde -  les lois de la nature, la logique des phénomènes -  les principes même de leur création/permanence qui permettent tout à la fois leur apparition mais également leur  être-là comme présence, d’en extraire leur immatérialité conformément  à leur constitution propre.

Comme on le constate, l’essence n’est en rien matérielle et pourtant elle est intimement liée à la matérialité et pour l’homme à la disposition de son corps. L’essence est alors ce qui fait qu’un individu est lui-même et pas un autre, c’est le principe d’individuation suprême. L’essence détermine à la fois les conditions du créer, de la persistance de l’existant et consécutivement de sa disparition.

L’essence ne relève pas de l’ordre de l’univers-matériel mais doit s’abstraire de la matérialité comme le « ce qui » la fait fonctionner et être. Cette abstraction ne peut en effet dépendre de la matérialité en tant que celle-ci ne peut que demeurer en son être-substance. Aussi, cette extraction de l’essence ne peut-elle avoir pour principe une fonction matérielle. Seul le concept comme abstraction de la matière peut  avoir cette fonction de dégager les essences. Le résultat et le fruit de cette opération nous l’avons nommé concept, Savoir, Connaissance, métaphysique.

Ces propriétés et lois physiques ne sont pas matérielles car elles ne peuvent être détachées de la substance d’un corps pour être montrées en tant que telles.

Ainsi par exemple du principe qui veut qu’un mouvement soit agi par une énergie. Il est impossible de détacher cette énergie du corps qui la possède et grâce à laquelle il se meut. Les principes du mouvement sont donc totalement immatériels. Ainsi, se surajoutant en quelque sorte à sa constitution physique, l’univers ne peut exister et fonctionner qu’au moyen d’un ensemble de lois et principes non directement attachées à sa matérialité mais qui en découlent. De même le principe de contradiction ou celui de causalité ne peuvent-ils nulle part être saisis en tant que tels bien qu’ils soient « là », en action dans l’état et le mouvement de la matérialité. C’est en ce sens que l’un des modes d’extraction des essences est la mathématique en tant que science de la quantification des propriétés des étants (volume, poids, vitesse etc.) et qui en dégage des lois abstraites quantitatives. Mais la mathématique ne constitue pas le mode privilégié et le plus objectif de détermination des essences car toute l’œuvre de la conscience consiste dés l’origine, par le transfert de l’essence à l’Idée, la mathématique n’étant qu’une autre « forme » de l’Idée.

Tout ce qui concerne l’agencement des éléments de ce corps, de leur quantité, de leur couleurs etc. et qui détermine leur identité relève de l’essence. La substance matérielle, c’est la base commune à tous les étants à partir de laquelle va pouvoir s’édifier et se distinguer les individualités.  A priori, il peut être surprenant que la couleur d’un corps, sa chaleur, son volume, son poids, son mouvement fassent partie de son essence alors qu’il semble évident que nous constatons et expérimentons ces manifestations comme intégrées à l’objet et constitutif de son « réel ».

Cependant, la pure matérialité, c’est ce qui est avant la constitution de l’objet, c’est ce qui demeure (provisoirement) lorsqu’il disparaît. La pure matérialité, se sont les particules et le rayonnement en tant qu’individualités séparées, avant même la constitution de l’atome, c’est l’hydrogène comprenant un seul proton avant même que ses propriétés le mettent en interaction.

L’essence, c’est alors « ce qui » fait passer de cette pure matérialité composées d’éléments dissociés à l’objet constitué et individualisé. Aussi, lorsque l’objet parait, il n’est que le résultat de l’action des essences sur une substance matérielle composite. L’objet ne peut rien connaître de son essence, il est pur paraître qui se donne à la compréhension de la métaphysique. Ce que nous percevons (poids, odeur, couleur etc.) appartient certes à l’objet comme ses propriétés constitutives mais il n’en peut rien savoir[1] et celles-ci se donnent à la perception pour être saisies sur le mode du concept comme essence propre à l’objet.

Lorsque l’objet se décompose, il ne reste plus rien de son essence puisque leur être est l’immatérialité. Aussi, on ne saurait dire que l’être des essences existe au sens de la matérialité et de l’objet consécutif. Pourtant, l’être des choses n’est pas dans la chose, mais « ce qui » fait être et demeurer. Aussi, les essences relèvent que de la métaphysique puisque seul un principe immatériel peut se saisir et comprendre le non existant de l’être des choses. La métaphysique est donc la science de toutes les essences.

4 – Etre et devenir des essences

Si le génie de l’eau consiste partout et toujours  dans sa capacité d’unir un atome d’hydrogène et deux atomes d’oxygène, l’être propre de l’eau, son vouloir-être, son ESSENCE, c’est cette volonté d’association des éléments selon ses proportions. D’autres  “ volontés de la matière “ engendreront le Chlore, le cuivre l’étain etc. Chaque substance constituée, entendue comme le résultat de ce “ vouloir-assembler-pour-être “ est donc limitée par sa dé-finition comme condition de son individualisation. Ce vouloir « être soi » constitue une des modalités de l’essence en tant qu’accomplissement par l’essence du « vouloir être », de la poussée vitale qui est volonté générale et impersonnelle de l’Etre.

Qu’en est-il de l’essence du cercle ? Comme tout les étants, il se définit par ses propriétés par exemple comme l’ensemble des points situés à égale distance du centre. Avant sa découverte, le cercle était une figure potentielle comprise dans l’ensemble des possibles illimités de la nature. Le fait de passer à l’existence comme forme avant d’être abstraite comme figure et essence (le dessin passe à la matérialité en tant qu’il se matérialise sur un objet, à partir d’un support, d’un plan, d’une feuille) justifie rétrospectivement sa nécessité comme devant être. Le passage de la potentialité à la réalité n’est pas une pure sortie du néant puisque la création du cercle est déjà tributaire de la ligne droite (comme mouvement rectiligne) qu’il existe déjà dans la nature (mouvement et objets circulaires), et qu’il suppose la préexistence de l’espace : autant de conditions préalables à sa création. Comme on le constate, la potentialité est toujours contenue dans un ailleurs que l’individu lui-même. Cependant, il faut ajouter au système déjà existant une ou plusieurs propriétés supplémentaires permettant tout à la fois la différenciation et l’émergence de la nouveauté. Si cette propriété relevait de l’ordre de l’impossibilité absolue elle n’aurait pas pu se réaliser. Elle découle d’un agencement différent d’autres étants comme par exemple le rapport entre le point et la ligne droite pour le cercle. (on pourrait indifféremment partir du cercle pour définir le point et la ligne droite).

En définitive, aucune apparition d’un nouvel étant n’est possible ex nihilo qui ne doive emprunter quelque matérialité et propriétés appartenant à d’autres que lui-même. On ne peut absolument pas imaginer un objet radicalement nouveau qui n’emprunte absolument rien au réel déjà existant (forme, couleur, position dans l’espace) et qu’on ne peut raccrocher à quelque chose qui ne soit déjà connu (minéral, végétal, vivant) ou qu’il soit composé d’une substance radicalement nouvelle.

Certes, « tout » aurait pu être autrement, les lois de la physique différentes, mais le fait est qu’il s’agit de ce monde-ci que nous avons à connaître et non pas d’un autre. Le principe de raison suffisante affirme que tout étant est nécessaire et devait rétrospectivement être puisque étant. Ce principe ne signifie pas que tout le nécessaire est compréhensible par la raison. Il est même possible d’envisager que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets (variation générale des lois physiques) puisque le principe de causalité implique de partir de l’effet pour remonter à la cause (nous découvrirons alors qu’un effet a une autre cause, laquelle, une fois déterminée rétablira le principe de causalité).

V -  L’énergie comme essence première éternelle

Tout corps existant (minéral, végétal, animal) dispose d’une durée variable de « vie ». Le fait d’exister est commandé par la quantité d’énergie dont un corps doit user pour paraître et se maintenir en vie. Le spin des particules assure à celles-ci une durée de vie extrêmement longue et ne font retour à la substance de l’espace qu’après plus d’une centaine de milliards d’années (selon des modalités définies au livre 2 des nouveaux principes de physique).

Il n’en va pas de même de la « matérialité » végétale et biologique commandée par la nécessité de puiser constamment dans le milieu son énergie de survie. Dés lors, on peut affirmer que le premier principe qui commande l’existant c’est l’acquisition puis le maintient d’un potentiel énergétique. Il n’y a pas d’énergie sans mouvement et on peut dire que la cause première de tout ce qui existe est le mouvement, son déclanchement et son maintien.

Or l’énergie qui donne la possibilité au mouvement pour être n’est jamais saisissable comme telle mais « se donne à voir » uniquement dans sa manifestation, le mouvement (lorsque la relativité parle de la transformation réciproque de l’énergie en masse, on laisse croire que le « grain d’énergie »  disparaît pour devenir masse. Or l’énergie est purement immatérielle comme l’est le mouvement et le photon ne peut être un grain d’énergie. Il y a simple transmission du mouvement du photon à la particule qui conserve ce mouvement).

Comme principe de l’action et de l’être-là, l’énergie est fondamentalement immatérielle car jamais saisissable comme objet physique réel. L’énergie peut donc à juste titre être déclarée essence suprême du Tout, à l’origine du mouvement conçu dans son universalité. L’énergie est donc ESSENCE PREMIERE DE l’ETANT absolument inexistante car immatérielle qui fonde l’existence de tout étant existant. L’estance ne peut demeurer dans son être-là pour autant qu’elle continue à être agie par une énergie.

L’énergie est l’essence immatérielle de tout l’existant qui commande à toute la matérialité et consécutivement constitue le fondement de la « poussée vitale » de tout le vivant (voir Chapitre 3, l’évolution)

6 – LA CATEGORISATION DES ESSENCES

1) Les propriétés ou essences universelles concernent tous les étants et sont relatives aux conditions de leur paraître (lois de création) de leur être-là (loi de persistance) et de leur devenir (lois d’évolution et du disparaître). Elles répondent à la question : à quelles conditions les étants dans leur généralité peuvent-ils naître, demeurer, évoluer et disparaître ? Elles traitent des conditions générales de la création et de la persistance de l’univers, des propriétés de la substance de l’espace et de la matière, des règles générales de l’individuation, des principes logiques fondamentaux (identité, non contraction, causalité etc.). Il s’agit là d’essences éternelles (voir tableau) sans lesquelles l’univers ne serait pas.

2) Les essences génériques communes et relatives à un genre, une espèce, une classe (règne minéral, végétal, vivant). Leur caractère est d’être soumises à répétition et au temps (naissance et mort ou annihilation).

3) Les essences individuelles traitent d’un individu en particulier. Leur caractère est l’unicité et non la répétitivité et sont soumises au temps.


[1] L’objet, de par son essence propre détient un savoir sur l’extériorité qui n’est pas de même nature que le concept bien que procédant d’un même principe dans le processus évolutif qui a abouti au concept.

Résumé de l’ontologie

L’Un Tout de l’Univers

V

physique

(Prématière –Etat photonique – matière)

V

Physique – métaphysique

V

Métaphysique

V

Loi et principesÜEssence

V

Esprit

V

esprit – – Concept -conscience

V

Moi- Je

V

ETRE -  L’UN
Substances Essences Etants Extraction des   essences

Métaphysique/Concepts

Eternité Prématière(Etant) Essences éternelles Lois, principes, propriétésEsprit Esprit
Temporalité Ondes-photons

Matière brute

Essences temporelles(dont  Conscience humaine)-Essences individuelles MondesCorps (minéral, végétal, animal, humain) Þ

esprit

1) Prématérialité (Etant)

Une substance non matérielle mais (existante) celle de l’espace-substance

2) Etat photonique et ondulatoire : ondes et photons de lumière qui sont produits par des vibrations et condensation de cette substance de l’espace. Existante

3) matérialité

- De la matière  brute (particules et atomes)  dont l’association permet la constitution des étants matériels

- Les étants qui résultent d’une mise en œuvre et de l’organisation de la matière brute par les essences.

( comporte les 3 règnes : minéral, végétal et vivant)

4) Les essences

- Lois et principes de constitution et de fonctionnement des étants dont l’organisation déterminent l’individualité et les propriétés des étants. Ne peuvent être appréhendées que par le concept et sont extraites de la matérialité.

5)  L’esprit

En tant que séparation de la matérialité fonctionnant à partir du mouvement de celle-ci dans le cerveau et produisant des concepts  qui représentent l’essence de la matérialité.